Originaire du désert, chasseur exclusif, carnivore strict, le chat a acquis au cours des millénaires une adaptation alimentaire très spécialisée dont il reste aujourd’hui tributaire.
Par son comportement alimentaire comme par ses exigences nutritionnelles, il se distingue bien du chien qui, lui, est davantage habitué à partager le régime omnivore de l’homme. Beaucoup plus exigeant que le chien quant à l’équilibre de sa ration, le chat, en outre, ne peut nullement devenir végétarien.
La meilleure connaissance des besoins du chat et les progrès de la science et de la technologie permettent aujourd’hui de concevoir pour lui une alimentation rationnelle à base de protéines (viande, poisson), de matières grasses (végétales et non cuites), de glucides (céréales, riz), de lest (légumes verts), accompagnés d’un complément minéral vitaminé.
Son régime—sans oublier ses besoins particuliers en eau — doit, bien sûr, être adapté selon son âge, sa situation et son état de santé.
Les bases de l’alimentation
Pour résumer, le chat boit rarement et toujours de façon très sobre. Plus que le chien, le chat est exposé à la déshydratation. De lui-même, il ajuste mal son abreuvement et tarde à augmenter sa consommation d’eau, même quand ses besoins sont brusquement accrus, par exemple, lorsque son organisme doit lutter contre une forte chaleur.
Pour sa nourriture, le chat manifeste des préférences marquées liées à l’odeur, la consistance et la texture des aliments, et à leur goût. II flaire méticuleusement sa ration avant de manger, surtout si elle ne lui est pas familière. II préfère les morceaux faciles à saisir (sans se salir les moustaches), les présentations humides souples et onctueuses.
Parmi les formes de nourriture sèche, il aime davantage les croquettes que les granulés ou les biscuits, mais apprécie peu les flocons et les farines. Le goût de ces aliments a aussi son importance, même si comme les autres carnivores, le chat les garde peu en bouche car il mastique sommairement et déglutit vite.
Le chat se conditionne normalement par imitation du comportement maternel et acquiert alors des préférences fortes et tenaces, au risque de s’en tenir ensuite à un choix exclusif qui peut compromettre son équilibre alimentaire. Mais, de la vie sauvage, où ce carnivore n’a pas à se méfier d’une éventuelle toxicité des proies vivantes, généralement saines, le chat a conservé une propension à se porter vers un aliment nouveau pour le goûter, quitte à revenir très vite à ses goûts habituels.
De façon générale, son maître veillera à toujours lui ménager une transition gustative lors d’un changement de régime, en mélangeant progressivement sur plusieurs jours le nouvel aliment avec l’ancienne pâtée.
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